Introduction
- Les violences entre (ex-)partenaires désignent toute forme de violence qui survient entre (ex-)partenaires. Les violences peuvent être physiques, psychologiques, sexuelles, économiques, administratives, numériques ou liées au prétendu honneur. Elles peuvent toucher tou·te·s les partenaires intimes, peu importe qu'ils soient mariés, qu'ils vivent ensemble ou qu'ils aient mis fin à leur relation.
- Les violences entre (ex-)partenaires peuvent augmenter en fréquence ou en gravité, et/ou prendre de nouvelles formes après la rupture. Par exemple, lorsque l'auteur·e n’a plus d’accès direct à la victime, les violences peuvent évoluer vers des formes de violence numérique ou en être accompagnées.
- Les technologies numériques sont de plus en plus utilisées pour contrôler ou intimider les victimes, par exemple l'usage de logiciels de traque, la diffusion d'images intimes ou la privation d’accès à des outils numériques essentiels, comme ceux liés au travail ou aux finances.
- Dans les cas les plus extrêmes, les violences entre (ex-)partenaire peuvent conduire à un – ou féminicide si la victime est une femme ou une fille. Cela souligne le besoin urgent d'une détection précoce, de protection et d’intervention efficace contre les violences entre (ex-)partenaires.
1 Prévalence des violences commises par un·e (ex-)partenaire au cours de la vie, selon le type de violence
En Belgique, environ une femme (31,3 %) et un homme (33,1 %) sur trois ont été victimes au moins une fois dans leur vie d'une forme de violence entre (ex-)partenaires. Si l'on examine les différentes formes de violence entre (ex-)partenaires (ou une combinaison de celles-ci), on constate des différences importantes entre les femmes et les hommes :
- Parmi les hommes qui ont déjà été confrontés à une forme de violence entre (ex-)partenaires, plus de sept sur dix (74,1 %) indiquent qu'il s'agissait exclusivement de violences psychologiques et de menaces. Pour moins d'un homme sur quatre (23,5 %), il s’agissait de plusieurs formes de violence entre (ex-)partenaires.
- Chez les femmes qui ont déjà été confrontés à une forme de violence entre (ex-)partenaires, environ la moitié (48,6 %) indiquent avoir subi exclusivement des violences psychologiques, l'autre moitié déclarant avoir subi plusieurs formes de violence au cours de leur vie. En d'autres mots, près de la moitié des femmes qui ont déjà été victimes de violences entre (ex-)partenaires ont été exposées à une combinaison de différentes formes de violence.
Le graphique ci-dessous montre le nombre de victimes de violences commises par un·e partenaire au cours des 12 derniers mois. En 2023-2024, 0,9 % des femmes et 0,4 % des hommes ont été victimes de violences entre (ex-)partenaires au cours de l'année écoulée, contre 1,1 % des femmes et 0,1 % des hommes en 2018.
3 Prévalence des violences commises par un·e (ex-)partenaire au cours de la vie, selon le type de violences
Le graphique ci-dessous montre la proportion de femmes et d'hommes qui ont été victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles par un·e (ex-)partenaire à un moment donné de leur vie.
- Environ 1 femme sur 3 (29,9 %) et 1 homme sur 3 (31 %) sont victimes de violences psychologiques par un·e (ex-)partenaire à un moment donné de leur vie.
- 14,4 % des femmes et 8,5 % des hommes sont victimes de violences physiques par un·e (ex-)partenaire à un moment donné de leur vie.
- 7,6 % des femmes sont victimes de violences sexuelles par un·e (ex-)partenaire à un moment donné de leur vie.
Dans de nombreux cas, les violences par un·e (ex-)partenaire ne sont pas un événement isolé, mais se répètent au sein d'une même relation intime.
Chez 44,5 % des femmes victimes et 28,3 % des hommes victimes de violences psychologiques par un·e (ex-)partenaire, cette forme de violence se produit souvent ou tout le temps. Les violences psychologiques entre (ex-)partenaires sont rares chez 25,9 % des femmes victimes et 40,5 % des hommes victimes.