Entre 1992 et 2025, la structure de la population belge a connu des transformations marquantes en matière d’état civil.
- Le nombre de a fortement augmenté (+ 56,5 %), avec une hausse légèrement plus prononcée chez les femmes (+ 59,7 %) que chez les hommes (+ 53,8 %). Malgré cela, les hommes restent légèrement majoritaires parmi les célibataires (52,7 %).
- À l’inverse, les personnes mariées ont diminué de manière significative pour les deux sexes (- 19,4 % chez les femmes ; - 19,1 % chez les hommes), traduisant une désaffection croissante du mariage comme modèle dominant.
- Les personnes divorcées ont presque triplé (+ 180,5 %), avec une augmentation plus marquée chez les femmes (+ 192,8 %) que chez les hommes (+ 166 %). Les femmes représentent 56,4 % des personnes divorcées.
- Concernant le veuvage, le nombre de veuves a diminué (- 19,2 %), tandis que celui des veufs est resté relativement stable (- 2,5 %). Les femmes continuent toutefois de représenter une large majorité des personnes veuves (78,2 %), ici encore en raison de leur espérance de vie plus élevée et de leur tendance moindre au remariage.
Ces évolutions traduisent une redéfinition des normes familiales et une diversification des formes de vie commune. Elles sont également liées à l'évolution de l'espérance de vie et à une plus grande autonomie individuelle, notamment chez les femmes.
Entre 1992 et 2025, le nombre total de ménages belges est passé d'environ 4 millions à plus de 5,2 millions, soit une augmentation de près d'1,2 million de ménages. Cette croissance s’est accompagnée de transformations importantes dans la structure des ménages.
- Les ménages d’une personne ont augmenté (+ 55,9 %) et sont devenus le groupe le plus important, dépassant les couples mariés avec enfants.
- Les couples mariés avec enfants ont diminué (- 31,9 %) et occupent désormais la deuxième position.
- Les couples mariés sans enfants sont restés relativement stables (+ 3 %) et conservent la troisième place.
- Les familles monoparentales ont fortement progressé (+ 62,9 %) et constituent chaque année le quatrième groupe le plus important.
- Les couples non mariés avec enfants ont connu une croissance spectaculaire, leur nombre ayant été multiplié par sept (+ 602,5 %) depuis 1992.
- Les couples non mariés sans enfants ont également fortement augmenté, leur nombre ayant plus que quadruplé (+ 339,7 %).
- Les autres types de ménages ont doublé (+ 102,5 %).
- Les sont restés stables (+ 1,5 %).
Ces évolutions traduisent une transformation profonde des structures familiales, avec une montée des formes de vie hors mariage et une augmentation du nombre de personnes vivant seules.
Le nombre de familles monoparentales augmente chaque année depuis 2003. Les femmes restent largement majoritaires à leur tête, une proportion qui évolue peu au fil du temps.
- En 2003, on comptait 404 443 familles monoparentales, dont 83,6 % dirigées par une femme.
- En 2023, ce nombre atteint 509 499 (+ 26 %), dont 80,6 % ont une femme à leur tête.
En Belgique, les familles monoparentales font face à de nombreux défis. Leur risque de pauvreté ou d’exclusion sociale est particulièrement élevé, en raison notamment des difficultés à concilier la prise en charge des enfants et la participation au marché du travail.
Le nombre de personnes isolées augmente de manière continue depuis 2003. Les femmes restent légèrement majoritaires dans ce groupe, mais leur part diminue progressivement.
- En 2003, on comptait 1 352 571 personnes isolées, dont 54,2 % de femmes.
- En 2023, ce nombre est passé à 1 864 580 (+ 37,9 %), dont 51,3 % de femmes.
Cette évolution reflète une individualisation croissante des modes de vie, avec une légère tendance au rééquilibrage entre les sexes parmi les personnes vivant seules.